Navadra est un serious game à visée éducative à destination des collégiens et de leurs professeurs. Sortie en octobre 2016, la version bêta est jouable gratuitement sur navigateur.
Les 3 cofondateurs de la startup viennent d’horizons différents, avec Michel FERRY ancien professeur de mathématiques, Julien REVAULT d’ALLONES architecte logiciel, et Jérémie LAZARD game designer. Ils se retrouvent autour de ce projet commun qui est de « redonner aux jeunes le plaisir d’apprendre ».
UN RPG PAS SI CLASSIQUE !
Au premier abord, Navadra paraît semblable à de nombreux RPG (role playing games ou jeu de rôle) grand public. Cela est probablement dû à ses graphismes qui ne sont pas sans rappeler l’univers coloré de Dofus, inspiration dont les développeurs ne se cachent pas.
En effet, les mécaniques paraissent similaires à ce genre du jeu vidéo. Le joueur débute l’aventure par la personnalisation de son avatar (ici un choix entre plusieurs personnages prédéfinis dont on peut modifier les couleurs de peau, de cheveux etc…). Vient ensuite une spécialisation, avec le choix d’un élément parmi le feu, l’eau, le vent ou la terre. Cela permettra au joueur de lancer des attaques plus ou moins efficaces selon le type d’ennemi rencontré. Une mécanique de jeu standard mais efficace, avec pour exemple le feu qui surpasse la terre mais est faible contre l’eau, qui est elle-même faible contre le vent, etc…
Le jeu se déroule ensuite en deux phases : navigation & combat.
Durant cette première phase, le joueur retrouve une carte de l’île qui est divisée en quatre zones, chacune représentant un des quatre éléments. En plus des discussions avec les mentors qui lui donneront divers conseils tout au long de l’aventure, il s’entrainera pour débloquer de nouveaux sorts ou bien pourra aller combattre les monstres qui se dresseront sur son chemin.
Cette seconde phase quant à elle, se déroule comme dans un RPG traditionnel au tour par tour : le joueur et son adversaire vont attaquer à tour de rôle jusqu’à ce que l’un des deux n’ait plus de points de vie. Le joueur dispose de plusieurs sorts, choisis au début du combat. Certains font des dégâts, d’autres lui permettent d’esquiver ou d’augmenter sa défense.
Et c’est là que Navadra se distingue d’un RPG classique. En effet, pour lancer ses sorts, pas de barre de mana ou d’énergie magique : il s’agira de répondre à une question mathématique ! Si le joueur se trompe, l’attaque échoue et c’est au tour de l’adversaire. Il faut donc répondre correctement aux problèmes posé pour avancer dans le jeu.
DES MONSTRES ET DES MATHS
En plus de ses 3 cofondateurs passionnés de jeux et de mathématiques, ce jeu sérieux a été construit en étroite collaboration avec des professeurs, des parents d’élèves et des collégiens. Le jeu ayant pour but de faire redécouvrir aux élèves le plaisir de faire des maths.
Comme le disent les créateurs du jeu, près de 73% des collégiens français ont peur d’avoir de mauvais résultats en mathématiques et ressentent de l’anxiété vis-à-vis de cette discipline.
Le but étant donc de leur redonner confiance en eux à travers des exercices simples mêlés au jeu.
Ainsi, Navadra pose un enjeu à la résolution des exercices, permettant à l’élève de maintenir sa motivation.
Sachez que tout le programme est passé en revue, puisqu’à chaque élément contrôlé par le joueur est rattaché un thème. Pour lancer et réussir un sort, il lui faudra donc répondre correctement à la question posée.
- Pour le feu, ce sera le calcul
- Pour l’eau, ce sera les fonctions
- Pour le vent, ce sera la géométrie
- Pour la terre les grandeurs et les mesures
LES MATHS EN DOUCEUR
Le mode entrainement va à la fois permettre au joueur de débloquer de nouveaux sorts et au jeu de déterminer son niveau en mathématiques. Le serious game adaptera le niveau des questions en fonction du participant. De cette manière, le joueur ne devrait pas se sentir frustré par leur complexité et pourra progresser au fur et à mesure.
Le jeu fait une priorité de supprimer toute frustration éventuelle par des messages encourageants et une limite de temps de jeu par jour.
Accomplir les missions journalières ne prend qu’une vingtaine de minutes. Une fois finies, il est seulement possible de réaliser des entrainements qui n’ont pas d’impact sur le personnage. Cela permet donc aux professeurs qui le souhaitent d’utiliser le jeu durant leurs cours. Toutes les performances du joueur sont enregistrées, afin d’avoir un suivi de sa progression sur chaque thème sous forme de graphique.
UN JEU EN PLEIN DÉVELOPPEMENT
Le jeu est actuellement disponible en bêta ouverte et une page de crowdfunding permet de soutenir la startup dans le développement complète de la « V1 ». En fonction du résultat attendu à la mi-juin, ce serious game possèdera des graphismes entièrement en 3D, une plus grande variété de mécaniques de jeu et sera jouable sur tablettes et mobiles. Les cofondateurs ont déjà dépassé leur objectif de 30.000 € avec près de 33.300 € réunis. Cependant, atteindre les 60 000 euros leur permettrait de compléter le jeu en y ajoutant des fonctionnalités supplémentaires, comme un mode Histoire ou la possibilité de créer ses propres questions.