Socrate : lutter contre l’errance diagnostique dans les maladies rares.

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logo socrateAujourd’hui il y a près de 8 000 maladies rares et 3 millions de Français sont touchés par celles-ci. Ces maladies sont parfois difficiles à détecter et nécessitent de nombreux examens afin de la déterminer. L’errance diagnostique, soit le délai excessif pouvant séparer l’apparition des premiers symptômes de l’établissement du diagnostic, se retrouve être une priorité de santé publique.  En effet, à l’heure actuelle, 25 % des patients attendent près de 4 ans avant que la recherche de leur diagnostic ne débute et seulement 5% des maladies rares bénéficient d’un traitement.

« Chaque semaine, en moyenne, trois nouveaux syndromes sont identifiés et publiés à travers le monde. Gène après gène, la classification des maladies se précise, mais se complique sérieusement. » – Documentation française.

C’est Sanofi Genzyme (une entreprise de biotechnologie spécialisée dans le secteur des maladies rares) qui a proposé à une équipe d’étudiants de l’Ecole Centrale Paris, de l’ESSEC et du Strate Collège d’allier leurs expertises à travers le programme CPI (Création d’un Produit Innovant). Ils se sont associés pour concevoir une solution digitale afin de sensibiliser les médecins généralistes aux maladies rares. Il s’agit surtout de faciliter l’orientation de leurs patients aux centres experts. Mais aussi, de ce fait permettre d’accélérer le diagnostic et sa prise en charge.

Logo Sanofi-Genzyme

Socrate a ainsi vu le jour, après une recherche d’enquête mené auprès des professionnels de santé mais aussi des associations de patients.

Un Serious-Game pour aider les professionnels de la santé

Socrate ecran intro

 

Socrate a pour vocation d’éveiller la sensibilité des médecins généralistes aux maladies rares. Celles-ci sont nombreuses à partager leurs signes avec les maladies « communes » ce qui peut retarder par la suite le début du diagnostic. L’amélioration de ce délai au diagnostic représente donc un enjeu majeur pour les professionnels de santé, mais surtout pour les malades et leur entourage.

 « Compte tenu du nombre des maladies rares, de l’impossibilité́ de les enseigner toutes et de la période où ils ont été formés, les médecins généralistes, quelles que soient leurs qualités professionnelles, n’ont que peu de chances d’être en capacité de reconnaitre la plupart des maladies rares qui se présentent à eux. » – Documentation française.

Ce Serious-Game a été élaboré pour proposer aux médecins généralistes des cas cliniques interactifs et a pour but de lutter contre l’errance diagnostique dans les maladies rares.

 Améliorer le délai de diagnostic pour les patients atteints de maladies rares

Socrate patient 4

 

L’enjeu ici à travers Socrate c’est de voir plusieurs séries de cas cliniques qui se jouent en ligne sur le site Internet. De cette façon tout le monde peut y avoir accès même si elle est avant tout destinée aux professionnels du domaine de la santé.

Dans ce jeu il y a 2 saisons, la première comprenant 6 cas cliniques et la seconde en possède 5. On choisit donc un patient parmi les 11 proposés et on étudie le contexte, les résultats d’examen, les diagnostics évoqués, les examens complémentaires et pour finir on donne son diagnostic. Enfin, on expose les arguments qui nous ont amenés à cette conclusion de diagnostic, et ensuite on peut avoir l’avis de l’expert. Ces cas permettent ici d’introduire le doute chez les médecins généralistes.

Socrate diagnostic

 

Ainsi, ceci mènerait les généralistes à créer le réflexe devant des cas complexes d’adresser leurs patients vers un centre de référence. Par conséquence, cela peut permettre à long terme de diminuer l’errance diagnostique des patients atteints de maladies rares.

Socrate espère aujourd’hui apporter une solution à la question « qu’est-ce que j’ai docteur ? ». Le fait qu’il soit pensé comme un quiz le rend plus ludique et intuitif. Cela permet de tenir informé mais aussi former les médecins à se poser plus de questions sur certains symptômes qui peuvent paraître anodins au premier abord.

Pour conclure, Socrate peut être un bon moyen d’aider les médecins de ville à être informés sur les maladies rares et des mesures adaptées aux patients, pour les orienter plus facilement et plus rapidement vers des spécialistes.

Bertrand de Kersabiec

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