Les free hugs (câlins gratuits), vous en avez sûrement tous entendu parler. Des gens qui se baladent dans les coins passants de nos villes pour proposer au quidam une chaste accolade.
D’une sympathique initiative visant à redonner un moment de sourire à nos ternes citadins, le Free Hug est devenu un réel phénomène de mode. C’est pourquoi le Ministère de la santé et des solidarités et l’Institut national d’éducation pour la santé (INPES) mettent en place un plan de communication pour lutter contre les discriminations des personnes séropositives, basé sur ce Free Hug. Des films montrant des gens s’étreignant gaiement dans la rue passent en ce moment même à la télé. L’INPES a cependant voulu aller plus loin en proposant une interface Flash sur laquelle vous et moi, sous la forme de mignons petits avatars, nous pouvons nous étreindre librement et tout aussi chastement.
Je reste très sceptique sur ce petit « jeu ». Comment mettre en parallèle le côté physique de l’accolade avec une personne séropositive qu’on n’a jamais vu, et ces câlins virtuels? L’effet par définition « non réel » du virtuel ne produit-il pas l’exact inverse de ce qui est souhaité, a savoir ce contact physique anonyme avec un malade? Quand on se bat pour une cause, comme la lutte contre les discriminations en général, ben on le fait en vrai, dans la vraie vie. Bref, pour celles et ceux qui veulent quand même des cybers câlins, c’est par là que ça se passe.
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