Lors d’un précédent article portant sur la lutte contre la radicalisation, nous avions mentionné le lancement prochain d’ISIS THE END. Il est maintenant disponible depuis décembre 2016 et nous avons pu le tester.
Réalisé par un groupe d’étudiants de l’Université de Lyon, ISIS THE END aborde un sujet plus que jamais d’actualité en nous mettant dans la peau d’un agent de l’UNIR, une organisation gouvernementale fictive luttant contre la radicalisation.
Le jeu se présente comme une expérience narrative. Il comporte une interface textuelle et des illustrations en arrière-plan pour préciser l’ambiance du lieu dans lequel on se trouve. Le but du joueur sera alors d’écouter et d’interroger les personnages en choisissant parmi plusieurs questions, celle qui lui semble la plus appropriée.
À l’épreuve de l’extrémisme
Le joueur va se pencher sur la vie de quatre personnages illustrant chacun un cas différent de radicalisation. Son rôle va être de mener une enquête sur chacun des personnages en fouillant leurs publications sur les réseaux sociaux, en contactant leurs proches ou en accédant aux bases de données de la Police.
Les quatre personnages, Moussa, Rachid, Marion et Thomas ont des profils très différents et ces enquêtes vont être l’occasion de plonger dans leur vie. Qu’ils soient des détenus, des étudiants ou des travailleurs récemment licenciés, tous ont basculé vers la radicalisation. Il va alors falloir comprendre comment, quel a été le cheminement de pensées et les épreuves qu’ils ont dû traverser pour en arriver là.
L’un des protagonistes a, par exemple commencé à se radicaliser en prison. C’est son ami qui contacte le joueur pour lui faire part de son inquiétude. Après enquête, on réalise qu’il n’a plus de contacts avec sa famille et qu’il a commencé à suivre les enseignements d’un prédicateur en prison.
Une autre est une étudiante engagée dans une association caritative qui va commencer à échanger sur Internet avec un recruteur.
Des choix cornéliens 
Pour pouvoir les aider, il va falloir faire des choix. Des choix parfois risqués desquels va dépendre leur destin. Utilisez la bonne méthode, choisissez les bons mots et peut-être aurez-vous une chance de les aider. Attention cependant, au moindre faux pas les conséquences seront désastreuses.
Au plus proche de la réalité
L’un des points forts du jeu est l’immersion procuré joueur. En effet, la plausibilité des situations couplée à l’ambiance sombre créée par les illustrations nous plonge totalement dans les histoires des différents personnages au point que l’écran de Game Over nous fasse presque ressentir de la culpabilité. Pour accentuer le réalisme du jeu, une série d’interviews est proposée. Donnant ainsi la parole à des journalistes, des parents de jeunes partis en Syrie et des psychiatres.
Des mises à jour régulières sont effectuées sur le jeu afin d’ajouter du contenu et notamment de nouveaux témoignages.
Toutes les informations relatives au jeu et à son actualité sont disponibles sur sa page Facebook.
